Sa remarque l'amusait, après tout, il connaissait les sentiments qu'éprouvait Sally envers lui. Effectivement, il ne lui avait jamais avoué l'intérêt qu'elle avait pour lui, mais il tenait beaucoup à elle. En revanche, pour les "je t'aime" et les surnoms affectueux, tel que "ma chérie", "mon amour" ou autre, il fallait attendre encore. Ces mots ne faisaient pas partie de son vocabulaire alors c'était presque exceptionnel s'il arrivait à les sortir. Hormis "ma douce" qu'il sortait fréquemment à ses conquêtes, il n'avait pas encore de surnom attitrée pour Sally. Amusé, il affichait un large sourire, répondait simplement par celui-ci, ne trouvant rien d'autre de plus à ajouter à ce sujet. « N'exagère pas non plus. » En effet il était accro et pour Summers, c'était presque inimaginable. Lui avec une fille ? C'était souvent, mais la même fille plusieurs fois de suite, hm non, ce n'était pas vraiment possible. Depuis qu'il avait rencontré Sally, il avait apprit à changer, à faire des efforts, mais il se connaissait, tôt ou tard il allait finir par déraper, brisant ainsi le coeur de sa petite amie. Voir Sally rougir c'était assez fréquent en fait, un compliment et la voilà comblée, ce qui était assez drôle en fait. Usant de son charme, il venait à déposer ses lèvres dans le cou de la jolie brunette. Déjà, il faisait une infraction, parce qu'elle n'était pas la bonne Freshman, du moins pas celle qu'il croyait avoir en face de lui. Dans tous les cas, pour manipuler les autres, elle était douée, elle se faisait passer pour sa soeur et lui, ne voyait même pas le manège. Il rapprochait le corps de Nala, réduisant ainsi la distance qui s'était installée entre eux. Elle était si séduisante, comment résister à un tel spécimen ? Morgan prolongeait le baiser, après avoir remarqué le sourire à pleines dents qu'avait esquissé la brunette. Elle ressemblait trait pour trait à Sally, sauf que leur caractère les différenciaient, mais lui, il ne pouvait pas s'en douter. Son sourire venait à s'élargir lorsqu'il évoquait sa ville natale, New York. Avait-elle déjà songer à y passer ses vacances ou bien connaissait-elle des gens là-bas ou pire, admirait-elle la grandeur et l'immensité de cette ville. Bref, il ne trouvait rien à redire là-dessus. Là-bas, il avait de très bons souvenirs, ayant passé la plus grande partie de sa vie en ces lieux. Il aimait cette ville et même si Bishopville était plus paisible, plus agréable, il regrettait parfois sa vie d'avant. « C'est que tu ne me connais pas assez. » Lâchait-il en lançant un clin d'oeil à son interlocutrice. Terminant son verre d'une traite, il le posait sur le buffet qui se trouvait derrière, se raclant doucement la gorge par la suite. Intrigué, il restait attentif aux propos de la demoiselle, qui avait une idée derrière la tête, certainement coquine vu qu'elle l'évoquait également. Il plongeait son regard dans le sien, hochant légèrement la tête, attendant qu'elle continue sur cette voie. « Oh Sally se met en mode tigresse, j'ai hâte de voir ça. » Rétorquait-il en riant fièrement. Il faisait mine de réfléchir, laissant planer le suspens sur sa décision. « Je suis partant. » Ajoutait-il, sans le lui laisser le temps de placer un mot. Il mourait d'envie qu'elle le découvre, même si certaines choses ne comptaient pas être révélés. Il était du genre méfiant et même si elle était sa petite amie, il gardait ses secrets. « J'aime beaucoup cette idée. » Morgan n'imaginait pas Sally aussi directe. Elle était pleine de ressources et c'était assez intriguant. Coquine, elle se prêtait au jeu, voulant connaitre davantage le jeune homme. Il affichait une légère moue alors qu'elle commençait petit à petit à se dévoiler. C'était touchant à quel point elle aimait sa fille, même si Morgan n'appréciait pas vraiment les bambins et qu'il n'avait aucun désir d'en avoir plus tard. « Plus jeune, je me faisais passer pour un de ses gosses de riche, alors que j'enchainais les p'tits boulots après mes cours. » Il ne faisait pas partie des personnes riches et après des dures années de labeurs, il était arrivé à un point où il ne comptait plus l'argent. « Et le pire, c'est qu'il n'en on jamais douté. »